La lettre des Premières Nations : réflexion sur le Matriarcat et le Patriarcat

L’humain de sexe masculin tend à favoriser l’existence d’un monde de violence pour justifier et donner la primauté et le pouvoir au sexe masculin.

Dans tout contexte social autre que celui de la violence, la primauté des rôles dans le cadre de la régulation sociale revient de manière incontournable au sexe féminin.  

En résumé, on serait en présence de deux axes différents :

  • Violence  == > Virilité  == >   Tendance au patriarcat (« l’obsession du protecteur »)

et

  • Harmonie   == >  Sagesse  == >  Tendance au matriarcat (« l’esprit de la mère »)

Entre ces deux situations de référence vont se décliner une grande diversité de tendances intermédiaires.

Les tendances intermédiaires sont le plus souvent le résultat de multiples accidents de parcours, survenus au cours de l’histoire des peuples et des nations.

Grande synthèse : enseignements et perspectives :

  •  La sacralité de l’être

Et

–      Le salut par « l’esprit de la mère »

La restauration universelle de la sacralité de l’être :

Certaines implications sont requises.

  • Une mutation épistémologique profonde
  • Un courage vertueux de transcendance
  • Une responsabilité totalement partagée (le passé, le présent), avec humilité, modestie, sincérité, sérénité.

« L’Esprit de la Mère » :

Cette approche conceptuelle de portée universelle (nkoñ Isi, la vierge et l’enfant, la fécondité, la mère nourricière, etc) est intensément et brillamment  défendue et promue par « les Premières Nations ».

En face nous proposons comme expression, « l’obsession du protecteur » (où l’on peut retrouver patriarcat, bellicisme, prédation cannibale aveugle, cupidité, accaparement, génocide, etc).

Le terme « mère » est le reflet d’une vaste dynamique positive : génératrice (de l’être mâle et de l’être femelle), nourricière, affective, sécurisante, loyale, dévouée, désintéressée, etc.

[«L’esprit de la mère » = principe qui donne protège et préserve la vie (mutyaa = ñnitngii = nti, ntat ni nsôñ niñ) (= mbot = générateur de prospérité, c’est-à-dire de vie, de protection et de préservation)]

La « Mère », la « Femme » et l’« Homme » :

La « mère » (ou mieux « l’esprit de la mère ») est principe vertueux, moteur de la dynamique universelle de prospérité.

La « femme » est forme, c’est-à-dire manifestation physique de l’être, qui peut être porteuse de « l’esprit de la mère » de manière significative ou négligeable. La configuration naturelle de la femme est plus en phase avec une manifestation optimale de « l’esprit de le mère ».

L’« homme » est forme complémentaire, c’est-à-dire manifestation physique de l’être, qui peut être (exceptionnellement) porteuse de « l’esprit de la mère ». La configuration naturelle de l’« homme » l’oriente préférentiellement vers « l’obsession du protecteur ».

« L’obsession du protecteur » relève très peu du principe vertueux.

Elle peut davantage être perçue comme une posture fonctionnelle conjoncturelle transitoire.

Elle se caractérise par une dérive martiale excessive qui va se traduire par une virilisation marquée ou abusive des instances majeures de la régulation sociale.

Les deux aspects (mère et protecteur) sont nécessaires. Ils sont indispensables et complémentaires.

Dans un contexte normal, « le protecteur » aura pour rôle essentiel de compléter l’action centrale de « la mère ».

Le caractère conjoncturel et transitoire marque le rôle secondaire du « protecteur ».

La rupture du caractère transitoire va entraîner la société vers la dérive de « l’obsession du protecteur » dont le rôle est devenu permanent.

La pérennisation de cette permanence paradoxale va nécessiter la mise en place d’une dynamique hégémonique et totalitaire.

La dynamique hégémonique et totalitaire caractérise ainsi tout contexte où prévaut une profonde dérive de « l’obsession du protecteur ».

Les Lamentations Sincères : une vertu méconnue

Les lamentations sincères peuvent être considérées comme des actes de doléances avec plusieurs objectifs :

  • Catalyser le désamorçage de « l’obsession du protecteur »
  • Déclencher l’ouverture d’une multitude de passerelles trans-dimensionnelles pour l’accomplissement de « l’alliance totale » (haut et bas, ici et ailleurs, passé présent et futur)
  • Implorer la grande bienveillance axiale
  • Etc

Les lamentations sont le reflet du ressenti profond de l’être.

Elles sont les vecteurs de vibrations appropriées.

Les vibrations de type féminin sont plus performantes (pureté, finesse, pénétration).

Les circonstances d’usage et les modalités d’application pourront varier en fonction des spécificités régionales (données culturelles particulières, atouts, faiblesses, carences).

La dérive de « l’obsession du protecteur » : une emprise quasi addictive.

Le mental enlisé dans cette addiction devient très peu réceptif à toute autre situation différente de la sienne.

La simple notion très objective de la relativité des choses lui devient insupportable et lointaine. (Il est à noter que dans ce contexte dominé par une virilisation intense, la valeur comme déterminant majeur de la raison, va souvent céder la place à une convention abusive)

La vision cesse d’être ouverte pour se réduire à un angle aigu, tandis que l’ouïe devient atteinte d’une surdité étrangement sélective.

Un entêtement forcené et irréductible :

Aucune souffrance de la condition humaine n’est en mesure d’ébranler ses certitudes et l’amener à infléchir son cap.

Tout un florilège de concepts réputés nobles, sont relégués dans le domaine de l’utopie : équité, harmonie, réciprocité, partage, solidarité, progrès, préservation, respect, mesure, dignité, etc.

D’autres deviennent des expressions cultes : accumulation, concentration, compétition, mérite, excellence, assistanat, charité, performance, innovation, etc.

La souffrance et la déperdition de la condition humaine restent désespérément inaudibles.

Le péril environnemental en pleine phase de croissance demeure inaudible à son tour.

Le tableau général est plus que sombre, incontestablement.

Pelle Maha a du pain sur la planche.

Enthousiasme, espérance, confiance, engagement, justesse, etc constituent ensemble le cocktail énergétique qui porte et accompagne Pelle Maha.

Pelle Maha répond en écho aux nobles préoccupations des Premières Nations.

Une puissante onde de vibration sonore parcourt l’espace en vue d’un ralliement synergique pour le grand réveil et l’ultime sursaut salutaire de « l’esprit de la mère ».